La plupart des pédagogies et des applications donnent à penser à tous ceux qui souhaitent apprendre une langue que cela sera facile voire amusant. Mais la plupart du temps, passé le 1er moment d’enthousiasme, on se heurte rapidement à la réalité; une langue n’est jamais facile à apprendre quelle que soit la méthode. 

Existe-t-il une clef particulière, un dénominateur commun à la réussite de l’ apprentissage d’une langue ?

 

Oui. Cela s’appelle la motivation.

Autrement dit, même si vous avez choisi la plus efficace des applications ou la plus belle des méthodes qui vous a promis de vrais résultats en quelques mois voire quelques semaines, sans motivation réelle, qu’elle soit professionnelle ou personnelle, vos efforts risquent de ne pas être récompensés. Car contrairement aux idées reçues, ce n’est ni l’âge, ni la mémoire qui jouent un rôle déterminant dans l’apprentissage d’une langue : tout le monde peut devenir polyglotte à condition d’être… motivé ! C’est un principe trop souvent oublié dans la pédagogie.

 

C’est un paramètre essentiel qu’un bon formateur doit avoir sans cesse en tête.

Au-delà de ses compétences pédagogiques et linguistiques, un bon formateur sait qu’un apprenant a besoin d’être soutenu, encouragé et doit avoir détecté chez lui les leviers qui permettront de soutenir sa motivation. Il faut de solides qualités relationnelles pour transmettre et être attentif pour garder intact la motivation de l’apprenant sans laquelle tout espoir de satisfaction restera vain.

Pourquoi l’apprenant est-il là ? Quels sont les freins ou les expériences qui risquent de ternir son enthousiasme si jamais, fatigue faisant, il se met à douter de ses capacités ?

 

Un bon formateur doit être capable de s’adapter aux états émotionnels de son apprenant.

Et si besoin, il doit savoir quand il doit modifier le contenu de sa formation sans pour autant s’écarter de ses objectifs. Ce qui explique que souvent, pour un formateur, une journée n’est jamais identique à la précédente. L’origine de l’apprenant, son niveau d’études, les connaissances qu’il a de la langue qu’il est en train d’apprendre, on âge, sa profession et… son niveau de motivation sont à considérer d’égale façon afin que puissent s’assimiler le vocabulaire, la grammaire, tout comme la volonté de s’exprimer.

C’est bien le niveau de motivation qui fera que lors d’un exercice oral certains seront les premiers à se lancer tandis que d’autres resterons sur leur réserve !

 

Chantal Roques, Co fondatrice de AC Langues