Imaginez : il vous suffit de parler, l’application de traduction vocale se charge de traduire vos propos vers la langue étrangère de votre choix.
Fini les barrières linguistiques avec les applications de traduction vocale ?
Grâce à la reconnaissance vocale, vous pouvez non seulement traduire la conversation usuelle, mais aussi les différents registres de langue…
Ce sont les promesses faites par la plupart des solutions existantes (ou à venir), comme les oreillettes Pilot ou Google Pixel Buds.
Celles-ci ont commencé à apparaître sur le marché au cours des dernières années et fonctionnent en reconnaissant la parole. Elles l’analysent, la traduisent puis synthétisent la traduction vocalement.
Pour l’heure, avouons-le, ces systèmes conviennent plus au tourisme qu’à un véritable voyage d’affaires ou d’études car les écueils restent importants :
- il faut parler lentement,
- la réponse n’est pas réellement simultanée,
- se parler à deux oui mais à plusieurs, comment faire ?
- certaines constructions grammaticales ou expressions imagées ou métaphoriques, ne sont pas (ne peuvent pas encore l’être ?) prises en compte,
- des problèmes apparaissent dans un environnement bruyant (dans les magasins ou les transports par exemple),
- il faut obligatoirement bénéficier d’une connexion internet et du bluetooth,
- et il faut multiplier le coût de l’oreillette par le nombre d’interlocuteurs.
Soyons clairs, avec la traduction vocale, c’est une révolution qui a commencé mais qui soulève de nombreuses remarques.
- Apprendre une langue, comme tout apprentissage, apporte une ouverture d’esprit.
- Une langue ne se résumé pas à des mots : elle est le fruit d’une histoire, d’une culture, de l’évolution d’un mode de vie différents ; apprendre une langue, c’est aussi découvrir une culture différente et s’en imprégner.
… et tout autant de questions.
Ne va-t-on pas :
- créer une dépendance supplémentaire à l’Intelligence Artificielle qui s’insinue partout ?
- Renforcer l’hégémonie de certaines langues comme l’anglais ?
En guise de conclusion
Il est maintenant prouvé scientifiquement que l’apprentissage, et notamment des langues, ralentit le vieillissement du cerveau et diminue les risques d’Alzheimer par exemple
Le cerveau bilingue se laisse moins distraire, et il est également prouvé que l’apprentissage des langues étrangères améliore aussi la créativité.
Chantal Roques,
CO Fondatrice, AC Langues