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Décidément nous ne sommes pas doués pour les langues. Malgré des efforts au dessus de la moyenne, les Français maîtrisent mal la langue de Shakespeare et d’Hillary Clinton.  C’est dommage : il existe une corrélation entre niveau d’anglais et niveau de salaire…

37e sur 70 : c’est à cette place que se situe la France dans le classement EPI 2015 (English Profiency Index), qui mesure la compétence des différents pays en anglais. Ce classement est établi par le groupe EF (Education First), spécialiste de la formation linguistique professionnelle, à partir de tests menés auprès de millions d’habitants de la planète, du Chili à la Chine, en passant par l’Arabie Saoudite ou la Suède. La France devance la Russie et l’Équateur, mais reste loin derrière la Suède, les Pays-Bas et le Danemark, qui composent le podium. En Europe, la France pointe à la 23e place sur… 26. Elle est considérée comme ayant une faible maîtrise de la langue de travail la plus utilisée au monde (après le mandarin, il est vrai).

La moitié des Français utilisent l’anglais sur leur lieu de travail

Les statistiques semblent donc confirmer le vieux cliché selon lequel les Français seraient nuls en langue. Selon une autre étude récente réalisée par ABA English, une académie online spécialisée dans l’enseignement de l’anglais, quasiment la moitié des Français sont amenés à utiliser l’anglais sur leur lieu de travail, dont 11 % de façon régulière.

L’enjeu est important : l’anglais est la langue la plus demandée au travail devant l’espagnol, l’allemand, l’italien et le chinois. Et 20 % des salariés interrogés estiment qu’ils ont manqué au moins une opportunité d’embauche faute d’une bonne maîtrise de cette langue.

70 % étudient l’anglais en moyenne deux heure par semaine

Toujours selon cette enquête, moins d’un Français sur dix aurait un niveau « avancé ». Ce n’est pourtant pas faute d’essayer : 70 % des sondés déclarent étudier l’anglais en moyenne deux heures par semaine, six points de plus que la moyenne mondiale. Et nos concitoyens font preuve de persévérance : 51 % étudieraient l’anglais depuis plus de trois ans, soit 12 % de plus que la moyenne mondiale. Ce qui confirme bien que, malgré des efforts méritoires, nous restons en délicatesse avec les langues étrangères.

A la clé, des augmentations de salaire de 30% ?

Le groupe EF a mené une autre enquête auprès de consultants en recrutement dans huit pays (France, Allemagne, Brésil, Chine, Italie, Japon, Mexique et Moyen-Orient) qui établit une corrélation entre le niveau d’anglais et celui de la rémunération.

L’Allemagne, le Mexique et le Moyen-Orient sont les trois régions qui accordent le plus d’importance à la maîtrise de l’anglais, à l’inverse de la Chine, de la France et du Japon.

Toujours selon cette enquête, les Français pourraient prétendre à des augmentations de salaire d’environ 30 % s’ils passaient d’un niveau débutant à un niveau avancé. De quoi en motiver plus d’un !