Jean-Claude Guillebaud dans sa chronique du 7 décembre 2017 parue dans le Nouvel Obs, nous interpelle sur le « Globish ».
Mais qu’est ce donc réellement que ce terme ?
Chez ACLangues nous ne connaissions pas.
Nous avons donc cherché.

Il s’agit d’une contraction de Global et de English, apparu dans les années 2000.
C’est en fait une version simplifiée de l’anglais pour faciliter les échanges à l’international, pour être compris.

Appelé parfois « Broken English » ou « anglais d’aéroport », il est sensé être compris par tous et partout dans le monde avec 1500 mots et une syntaxe rudimentaire.

Cette version appauvrie de l’anglais se construit spontanément par la pratique.

Jean-Paul Nerriere, ex-patron d’IBM, a publié en 2006 un livre « Comment parler l’anglais globish » destiné aux francophones pour les aider à acquérir un anglais de base et faciliter leurs échanges avec des anglophones et des non anglophones.

Cette publication a fait débat.
On lui reproche de vider l’anglais de ces ressources, de le « ratatiner », d’être une menace pour sa diversité culturelle.

L’anglais jouit d’une domination planétaire par des moyens de communication globaux et, il faut l’avouer, ce n’est pas prêt de changer.

Mais attention à ne pas nous laisser coloniser par cette langue qui nous envahit petit à petit au quotidien (voir notre article sur les oreillettes).

Sur les limites du Goblish, vous pouvez écouter Barbara Cassin, philologue et philosophe sur Youtube.

Nous vous encourageons vivement à lire la chronique de Jean-Claude Guillebaud (tellement drôle) et à regarder ces deux liens Youtube qui illustrent bien ce qu’il appelle « cet étrange langage ».